Nous sommes quatre, deux marins, Mario et Lauraine, et deux pas marins, Alexis et Marie... nous-mêmes auteurs de ce blog. Ensemble, nous avons fait l'acquisition d'un voilier. C'est un Beneteau Océanis 370... mais il a brûlé. Nous créons ce blog dans le but de permettre aux curieux, aux amis et aux autres de nous suivre à travers les étapes de sa restauration (et ultimement des ses nombreux voyages...). Soyez témoins de nos découvertes, nos difficultés et nos réussites.



Alexis et Marie







samedi 19 juin 2010

La première plus grosse corvée

La fin de semaine du 5 et 6 juin, armés de notre courage, de notre détermination et de nos sableuses orbitales, nous avons vécu les plus durs moments de notre existence!


En effet, pour voir la coque du bateau et constater l'ampleur des réparations à y faire, nous avons dû sabler la peinture antisalissure. C'est une peinture qui contient des composé organostanniques. Appliquée sous la ligne de flottaison, elle empêche les petites bebittes de se coller sur la coque du bateau, de le ralentir et empêcher la dissémination de ces même petites bebittes envahissantes. Sabler la peinture antisallissure, c'est pas compliqué, mais c'est très très dur. Par ''très très dur'' je veux dire vraiment très très dur, même, plusse dur que ça. Mario et Lauraine nous avaient prévenus, eux qui en ont déjà sablé deux, mais moi, j'avais pas compris! Une chance que des courageux sont venu nous aider pour cette corvée. La journée du samedi a été la plus intense, nous avons sablé, Ludovic, Ariane et moi, près du ¾ du bateau. Après les deux premières minutes de sablage, nous étions bleus de la tête jusque dans le fond de nos poches. Le reste de la journée, la poussière de peinture bleue s'est empilée sur nos fronts comme sur les frises de toit fraîches peintes de Lauraine 200 mètres plus loin. Le dimanche, c'était plus facile. Guylaine, Marie et moi, nous avons fignolé le travail sous la pluie. Enfin, en deux jours, nous avons réussi à faire le tour du bateau et enlever presque toute la peinture antisalissure.

Franchement, merci à tous ceux qui ont aidé.

Alexis

mardi 8 juin 2010

Le nettoyage

Dès l’instant où je suis entrée dans le voilier, j’ai eu une envie irrésistible de le débarbouiller. Il est pas si brûlé que ça au fond, mais il y a de la suie partout, absolument partout. Pour vous expliquer l’histoire, le feu a pris spontanément à partir d’un torchon imbibé de gaz laissé à bord par un mécanicien négligent. Il n’y a pas eu un gros brasier, mais le feu a l’air d’avoir couvé longtemps : il a fait chaud là-dedans, comme en témoignent les items en plastiques fondus et les vitres éclatées, pour ne pas reparler de la suie omniprésente.
C’était tellement noir que Lauraine nous raconte, elle qui s’est courageusement lancé la première, qu’elle ne savait plus par où commencer, qu’elle en passait la moppe sur les murs ! Mais, déjà, le nettoyage avance bien. Nous n’avons plus l’impression de devoir entrer sur la pointe des pieds et d’éviter soigneusement de toucher quoi que ce soit pour ne pas se salir. Mais il y a plusieurs heures de frottage derrière ce résultat. Et j’ai l’impression que ça ne fait que commencer…

Marie

lundi 7 juin 2010

Boucherville-Québec.

Un voilier de 35 pieds, c’est compliqué à déplacer. C’est pas comme un déménagement, il suffit pas d’inviter ses chums de gars et de leur payer la pizza.
On a donc profité de la journée de la mise à l’eau des bateaux de la marina de Boucherville et du fait qu’une grue était sur place pour la journée pour mettre notre voilier sur la remorque de Lily Marleen, le voilier de Mario et Lauraine, afin qu’il entreprenne un voyage de quelques 200km. Pas facile, parce que Lily Marleen et, appelons la temporairement Cendre-illon (ça décourage Alexis) n’ont pas une bedaine de la même forme… Il fallait voir les hommes poser des planches sur les ridelles de la remorque afin de recevoir le voilier, suspendu dans le ciel juste au-dessus, et tous ces capitaines de voiliers en cirés jaunes sous la pluie qui observaient l’opération en y allant de leurs conseils et de leurs sourcils froncés… À la fin, le tout avait une hauteur qui passait tout juste sous les viaducs !

Moi, j’ai préféré être en retrait de ce branle-bas de combat et prendre des photos. Ça m’a permis de recueillir les impressions des membres du club de voile. Plusieurs styles:
-“J’espère que vous savez dans quoi vous vous embarquez”
-“Ouf. Vous avez pas fini.”
-“Bah. Vous êtes jeunes.”

Mais aussi à quelques reprises:
-“Wow! Beau projet!”

Comme quoi il y a de l’espoir.

Marie

dimanche 6 juin 2010

L'achat

Nous avons acheté le bateau en quatre jours.
Le samedi, nous nous sommes fait proposer le projet.
Le dimanche, nous avons réfléchi.
Le lundi nous avons fait une offre.
Et le mardi, nous avions un voilier brulé.