Nous sommes quatre, deux marins, Mario et Lauraine, et deux pas marins, Alexis et Marie... nous-mêmes auteurs de ce blog. Ensemble, nous avons fait l'acquisition d'un voilier. C'est un Beneteau Océanis 370... mais il a brûlé. Nous créons ce blog dans le but de permettre aux curieux, aux amis et aux autres de nous suivre à travers les étapes de sa restauration (et ultimement des ses nombreux voyages...). Soyez témoins de nos découvertes, nos difficultés et nos réussites.



Alexis et Marie







lundi 27 juin 2011

Le garage

La garage













Pour travailler sur un bateau, ça prend de la place. Une place au sec, un endroit controlé où on peut faire du fibre de verre, de la peinture et travailler sous la pluie. Ça nous prenait un garage. On a donc opté pour un garage temporaire en toile qu'on va pouvoir démonter dans 1 an, une belle grosse guimauve blanche de 50 pieds de long!

La fin de semaine de Pâques, armés de nos bottes à vache, pour cause de lac en plein où on construisait le garage, on s'est attaqué à la tâche, Olivier, Tristan, Christopher et tous les autres pirates habituels.
Pendant que Oli, Israël, Tristan et moi montions les sections modulables des murs, Christopher et Mario s'affairaient à avancer le bateau de quelques pieds.

Pour avancer le bateau, on a assit notre nouveau ber sur des essieux de trailer et on l'a poussé, à bras. 14 000 Lbs de bateau, sur une dizaines de pieds... Facile!

Nous avons fabriqué toutes les sections de mur la première journée et on a même monté le mur arrière . Au bout de la fin de semaine, le carré du garage était monté.

Maintenant, restait plus que le toit. Pour pas que la neige s'accumule dessus et que le garage s'affaisse, nous avons fait un toit rond. On a donc construit un gabarit de cintrage et plié nos arches. On a passé près de quatre jours à les plier, Lauraine, Mario, Israël, Ariane et moi . Ensuite, on les a montées sur la cabane avec Pascal. Là c'est presque fini, reste plus qu'à mettre la toile.

Merci à Oli, Ariane et Pascal qui nous ont généreusement aidé dans la construction du garage.    

dimanche 8 mai 2011

Faire un ber

Premièrement, c'est quoi un ber?

ber masculin

1. (Marine) Appareil de charpente et de cordage, placé sous un grand bâtiment, pour le supporter pendant la construction ou la réparation, et qui glisse sur la cale lorsqu’on lance ce bâtiment à l’eau.

Il nous fallait ça. Le voilier ne pouvait pas rester éternellement sur des colonnes de madriers. En plus, on l'a fait ajustable pour qu'il puisse servir pour d'autres bateaux et il est compatible avec un certain type de remorque pour les déplacements.

Ce printemps, avec Mario, Israël, Marie et Alexis, on a mis quatre jours à construire le ber, tailler les morceaux, machiner les pièces et souder le tout. Sans compter le moulage des arches qui supportent le bateau que nous avons fabriqué l'été passé. Le résultat est très satisfaisant. Surtout que nous n'étions pas de grand soudeur, surtout moi (Alexis), Mario et Youtube m'ont apprit. J'ai passé autant de temps à dé-souder qu'à souder, mais à la fin mes soudures étaient tout à fait respectables!

Il ne reste plus qu'à le peinturer maintenant, Lauraine s'en charge, hein Lauraine?








dimanche 10 avril 2011

On se prépare pour l'hiver

À la fin de l’été, Mario avait besoin de sa remorque à bateau qui était sous le Bénéteau pour hiverner Lili Marleen. Nous avons dû soulever le bateau pour sortir la remorque de là et la remplacer provisoirement par des colonnes de madriers. Pour y arriver, Mario a utilisé un jack hydraulique de voiture que nous déplacions de l’avant à l’arrière. On levait un bout du bateau à la fois, juste assez pour insérer un bloc de bois de plus sur les colonnes. Quand le bateau a été assez haut, on a découpé les parties de la remorque qui nous empêchaient de la sortir et c’était fait. Maintenant il ne manque plus qu’à fabriquer le ber pour le Bénéteau.

Le petit bateau, la suite

Mario, Christopher, Tristan et nous-mêmes avons réussi à finir le petit bateau à temps pour la fin de l’été. On a acheté une remorque, re-sceller les caissons et remonter l’accastillage, une étape qui s’est finalement avérée être un vrai casse-tête. On se trouvait ben fins en démontant tout ça, mais on avait pris aucune note et on s’avait plus où allaient les choses.


Pour notre baptême de marins d’eau douce, Mario et Lauraine nous ont recommandé d’aller au lac William. On a attaché le voilier sur notre carrosse et on s’est élancé sur la route en lisant «le Manuel de la voile en 10 leçons». Marie lisait à voix haute pendant qu’Alexis conduisait. Malheureusement, le lac William ce n’était pas très loin et on était seulement rendu à la 3e leçon quand on est arrivé. Tant pis, il faut ce qu’il faut.

On a mis le bateau à l’eau et on a pas eu de misère à s’éloigner de la rive parce qu’il ventait vers le lac. Tout allait plutôt bien et on a traversé tout le lac. On commençait par contre à trouver qu’on s’approchait beaucoup trop de la rive opposée. Le bateau chassait, on n’arrivait pas à le contrôler ! Tout à coup, Alexis a une illumination : on n’avait pas abaissé la dérive !! On n’a fait ni une, ni deux, la dérive a été mise en place et on s’est éloigné juste à temps ! Le reste de la fin de semaine s’est plutôt bien déroulé. L’impeccable petit bateau blanc a eu ses premières égratignures (et notre orgueil aussi), mais c’est ça apprendre par soi-même.

Pour notre deuxième sortie, on est allé à la baie de Beauport avec notre ami Ludovic. On a poussé le bateau à ses limites et on l’a fait chaviré pour apprendre à se récupérer. La présence bienveillante du Lili Marleen, le bateau de Mario et Lauraine, nous permettait de faire des folies sans trop de souci.

Finalement, le projet de restauration du petit bateau nous a pris beaucoup, beaucoup plus de temps que prévu. Mais ça a été une belle école pour les réparations et ça continuera de l’être pour la navigation. Du bien bel ouvrage !

jeudi 5 août 2010

Le petit Bateau

Avoir un bateau c'est bien, mais savoir en faire c'est mieux! Alors pour apprendre à naviguer et se faire la main avec la réparation de fibre de verre, nous avons entrepris de réparer un petit voilier de16 pieds qui méditait dans le fond de la cour.

Les réparations devaient être simples, un peu de colle et une petite peinture. Mais surprise surprise, nous avons mis près de 50 heures à le réparer et ce n'est pas fini. Son problème, au petit bateau, c'est que le pont et la coque se sont délaminés. Donc le bateau n'avait plus de corps. Aussi, sa peinture était triste et maganée.
Pour le réparer, nous l'avons installé à l'abri dans notre tout nouveau vieux tempo qui va servir d'entrepôt pour tout ce que nous allons démancher du gros bateau. Pour faire une histoire courte, nous avons, Marie, Israël, et moi, coupé le pont en deux, nous l'avons retiré de sur la coque de laquelle nous avons refait les plats bord, puis nous avons relaminé le pont à la coque, sablé et enfin repeint le bateau.

Le petit bateau nous a retardé un peu sur le projet du Bénéteau, mais nous a appris au moins une chose : le fibre de verre, ça pique en @¢£@¤¬¦¦¦¤

Alexis et Marie

samedi 19 juin 2010

La première plus grosse corvée

La fin de semaine du 5 et 6 juin, armés de notre courage, de notre détermination et de nos sableuses orbitales, nous avons vécu les plus durs moments de notre existence!


En effet, pour voir la coque du bateau et constater l'ampleur des réparations à y faire, nous avons dû sabler la peinture antisalissure. C'est une peinture qui contient des composé organostanniques. Appliquée sous la ligne de flottaison, elle empêche les petites bebittes de se coller sur la coque du bateau, de le ralentir et empêcher la dissémination de ces même petites bebittes envahissantes. Sabler la peinture antisallissure, c'est pas compliqué, mais c'est très très dur. Par ''très très dur'' je veux dire vraiment très très dur, même, plusse dur que ça. Mario et Lauraine nous avaient prévenus, eux qui en ont déjà sablé deux, mais moi, j'avais pas compris! Une chance que des courageux sont venu nous aider pour cette corvée. La journée du samedi a été la plus intense, nous avons sablé, Ludovic, Ariane et moi, près du ¾ du bateau. Après les deux premières minutes de sablage, nous étions bleus de la tête jusque dans le fond de nos poches. Le reste de la journée, la poussière de peinture bleue s'est empilée sur nos fronts comme sur les frises de toit fraîches peintes de Lauraine 200 mètres plus loin. Le dimanche, c'était plus facile. Guylaine, Marie et moi, nous avons fignolé le travail sous la pluie. Enfin, en deux jours, nous avons réussi à faire le tour du bateau et enlever presque toute la peinture antisalissure.

Franchement, merci à tous ceux qui ont aidé.

Alexis

mardi 8 juin 2010

Le nettoyage

Dès l’instant où je suis entrée dans le voilier, j’ai eu une envie irrésistible de le débarbouiller. Il est pas si brûlé que ça au fond, mais il y a de la suie partout, absolument partout. Pour vous expliquer l’histoire, le feu a pris spontanément à partir d’un torchon imbibé de gaz laissé à bord par un mécanicien négligent. Il n’y a pas eu un gros brasier, mais le feu a l’air d’avoir couvé longtemps : il a fait chaud là-dedans, comme en témoignent les items en plastiques fondus et les vitres éclatées, pour ne pas reparler de la suie omniprésente.
C’était tellement noir que Lauraine nous raconte, elle qui s’est courageusement lancé la première, qu’elle ne savait plus par où commencer, qu’elle en passait la moppe sur les murs ! Mais, déjà, le nettoyage avance bien. Nous n’avons plus l’impression de devoir entrer sur la pointe des pieds et d’éviter soigneusement de toucher quoi que ce soit pour ne pas se salir. Mais il y a plusieurs heures de frottage derrière ce résultat. Et j’ai l’impression que ça ne fait que commencer…

Marie